À l’âge de 31 ans, William (Bill) Benitez avait passé 18 ans de sa vie à prendre de l’héroïne et l’équivalent de 13 ans derrière les barreaux ; notamment, dans une prison fédérale des États-Unis.
En 1964, alors que Bill était incarcéré à la prison d’État de l’Arizona, un ami lui a donné quelques livres. Parmi ces livres se trouvait un vieil exemplaire abîmé d’un livre écrit par L. Ron Hubbard et intitulé Les Fondements de la Pensée. « Ce mince livre a fait une impression plus vive sur moi que n’importe quel autre livre », affirme-t-il. « Je l’ai lu et relu. Je me suis procuré d’autres livres écrits par M. Hubbard et je les ai étudiés à fond sur plusieurs mois. Le matériel identifiait des aptitudes humaines et leur développement de façon tellement simple ».
« Ce qui m’a impressionné, se rappelle Benitez, c’est que les livres de M. Hubbard portaient non seulement sur l’identification des aptitudes mais proposaient des méthodes (exercices pratiques) permettant de les développer. Je me suis alors rendu compte que la toxicomanie n’était rien de plus qu’une ” inaptitude ” qui apparaissait quand une personne cessait d’utiliser ses aptitudes essentielles à une vie constructive. J’ai découvert que si une personne recouvrait certaines aptitudes et recommençait à les mettre en application, cette personne arriverait à atteindre les buts qu’elle s’est fixée, à confronter la vie, à isoler les problèmes et à les résoudre, à communiquer avec la vie, à être responsable, à établir des standards d’éthique et à agir avec toute la certitude voulue. »
Le 2 août l965, William Benitez, armé de ses nouvelles connaissances tirées des livres de M. Hubbard, est sauté en bas de son lit superposé et a inscrit sur le calendrier mural : « Décision d’établir une fondation anti-narcotique ». Pendant six mois, les fonctionnaires de la prison ont refusé à William d’entreprendre un programme avec d’autres détenus toxicomanes. Aucun des fonctionnaires de la prison n’aurait pu imaginer que de l’association de deux éléments – la conviction inébranlable d’un homme qui souhaitait améliorer son existence et l’intention d’un philosophe d’aider tous les hommes à s’aider eux-mêmes – naîtrait l’un des programmes de réadaptation les plus efficaces de la planète.
Ayant finalement obtenu la permission du directeur de la prison pour lancer sa « Fondation » à titre de projet pilote, Benitez a formé le premier programme Narconon qui comprenait 20 détenus. C’était le 19 février 1966. Par le « bouche à oreille », le groupe a pris de l’expansion et a rapidement compté plus de 60 étudiants. Par un concours remarquable de circonstances, Benitez a eu la possibilité de quitter la prison en raison d’une formalité judiciaire. Or, il a demandé à demeurer en prison pour aider ses étudiants à terminer ce qu’ils avaient entrepris. « C’est la meilleure décision que j’aie prise de ma vie. Et aussi la plus difficile – j’aurais bien aimé quitter la cour en homme libre. »
Grâce aux encouragements de M. Hubbard et à de l’aide sous la forme de livres et de matériel éducatif, Narconon a rapidement pris de l’expansion. Lorsque Benitez a quitté la prison en 1967, les programmes Narconon existaient dans 14 autres prisons aux États-Unis. William a déménagé en Californie pour amener Narconon « dans la rue ».
En 1971, le premier programme Narconon a ouvert ses portes à Los Angeles sous la forme d’une maison de transition pour les détenus qui avaient entrepris le programme en prison et qui avaient obtenu leur libération conditionnellement à ce qu’ils poursuivent leur réadaptation chez Narconon à Los Angeles. Comme la demande ne cessait de croître, Narconon a commencé à accepter d’autres toxicomanes provenant directement de la collectivité. Cette maison de transition s’est graduellement transformée en un programme complet.